Biographie

Je me suis toujours intéressé à la musique et au chant. C’est une passion qui m’a acompagné toute ma vie et que j‘ai entretenue à ma facon, avec une formation musicale limitée. Certes, j’ai bien fini par prendre des lecons de solfège, de piano et de chant à un âge adulte avancé, mais à la base je suis un autodidacte. Aujourd’hui, installé désormais dans la vie comme musicien et chanteur vivant de son art, le principal pour moi n’est pas de livrer la meilleure prestation possible (musicalement parlant) même si bien sûr comme tout musicien j’y aspire, mais avant tout d’arriver à vivre un de ces moments d’échange un peu magiques avec mon public.   

C’est à Toulouse que je sui né. C’est aussi dans la “ville rose” que j’ai grandi, une ville où non seulement “les mémés aiment la castagne” mais également où la musique et les arts lyriques ont toujours tenu une place importante dans la vie de ses habitants. Au Moyen-Âge, les troubadours divertissaient les nobles à la cour. C’est en reprenant une tradition datant du XIV siècle qu’a été créé à Toulouse en 1954 le “grand concours du chant”, permettant à cette ville de devenir avec son prestigieux Orchestre du Capitole la capitale européenne du Bel Canto. C’est enfin à Toulouse que de grands artistes comme Claude Nougaro, Francis Cabrel et beaucoup d’autres ont développé leur talent. Et l’Espagne ? Celle qui “pousse un peu sa corne” tant elle est proche et présente, joue un rôle important dans le foisonnement musical de cette métropole culturelle du sud…

Mais revenons à moi: à 15 ans, je peux enfin réaliser un vieux rêve: l’achat d’une guitare d’occasion avec mes premières économies. Venant d’un milieu social plutôt modeste, il n’est pas envisageable d’apprendre cet instrument par la voie normale d’une école de musique. C’est donc en autodidacte, avec quelques conseils de copains plus avancés que moi et grâce aux tablatures trouvées dans des partitions des Beatles ou de George Moustaki que commence mon apprentissage.
Au bout de quelques temps, les premiers résultats sont assez encourageants pour que je puisse prétendre (certes avec beaucoup de témérité) à former un groupe de musique avec quelques copains ! Et surprise, voilà qu’on fait appel à nous pour jouer dans des “balloches” de village de la région toulousaine. Notre répertoire – du musette pour les anciens au rock des années 70 pour les jeunes – plait apparemment à un public qui n’est pas trop regardant sur les fausses notes…
Après des études de Langues Etrangères Appliquées à l’université de Toulouse Le Mirail, c’est une liaison avec celle qui deviendra ma femme qui m’amènera à partir vivre en Allemagne, dans la région de Stuttgart. Même si la vie de famille et les activités professionnelles relègueront la pratique de la musique en arrière-plan, je continuerai à entrenir cette passion pour le plaisir.
Paradoxament, c’est dans ce nouveau pays que je commencerai à m’intéresser à des artistes de la Chanson Française auxquels je n’avais prêté auparavant qu’une oreille distraite. Je découvre la richesse musicale et lyrique d’un Jacques Brel, la poésie et l’humour d’un George Brassens, la puissance vocale d ’un Claude Nougaro, la chaleur du timbre de voix d’un Yves Montand …
Parallèment, je n’initie aux techniques de la guitare flamenca, en prenant des cours auprès d’un excellent guitariste local (Antonio Andrade). Je participerai également à plusieurs stages de guitare en Andalousie. C’est sur cette base que naitra un peu plus tard le premier groupe “El Duo Doma” – duo flamenco de guitare – élargi plus tard à “Grupo Doma” (pour plus d’infos voir www.elduodoma.de)

Mais de là à devenir un professionnel, le chemin est encore long, d’autant plus que je suis encore loin d’envisager sérieusement cette possibilité. Le hasard voudra qu’un jour je sois sollicité pour interpréter seul sur une petite scène locale un répertoire de chansons francaises. C’est donc presque par “hasard” que je me retrouve devant un public qui, loin de m’envoyer des tomates, en redemande!
A partir de cette expérience je vais chercher à me produire en public. Grâce à un autre heureux hasard, je ferai la connaissance de l’accordéoniste Franco Ferrero avec lequel va se développer une collaboration musicale intense qui dure jusqu’à aujourd’hui. Un autre excellent musicien viendra se joindre à nous: le contrebassiste Christian Brinkschmidt. Voici donc Le Trio For me-dable sur les roues. Les prestations se multiplient. Pas toujours facile de les concilier avec une activité professionnelle regulière… En 2010 je prends la décision de tourner une page et de quitter définitivement mon emploi salarié. Je deviens musicien professionnel indépendant et je peux enfin me consacrer entièrement à ma nouvelle carrière.